Arrivé au grand hall, le Vénérable demanda à être reçu dans le bureau du constable s'occupant des logements. Un fonctionnaire les emmena donc à travers un dédale de couloirs, vers un petit bureau, simplement décoré, et meublé, au centre, d'un grand bureau de bois. De part et d'autre du bureau se trouvaient d'un côté deux chaises en bois et paille, de l'autre un grand fauteuil en cuir. Sur le bureau était placé un grand nombre de dossiers, et dans une armoire située au fond de la pièce, on pouvait voir énormement de dossiers divers, triée et classes dans le meuble.
Vorc et Sotek s'installèrent donc dans les chaises, faisant face au constable, assis dans son fauteuil, la tête plongée dans des dossiers. Celui-ci leva à peine la tête à leur arrivée, se contenta de lever les yeux, de pousser un grognement et de rajuster ses lunettes.
Avec force diplomatie, Vorc expliqua que son ami venait de trouver une demeure à sa convenance, et que, en vertu d'une déclaration royale, et étant un chevalier ailé, il venait signer le bon lui donnant tout droit sur cette maison, et ce gratuitement, car un logement devait être fourni à chaque chevalier.
Le constable bailla, grogna de nouveau, puis, daignant se lever, sans doute par crainte du Vénérable qui était influent, se rendit donc vers l'armoire, où il fouilla dans un grand tiroir. Il finit par en sortir une double feuille de papier. Il se rassit à son fauteuil posa le papier, tendi tune plume à Sotek, et l'invita d'un grognement à remplir la partie haute du formulaire. Sotek accomplit sa mission, puis le constable lui arracha la plume des mains, remplit l'autre partie du bon, et apposa un tempon. Puis il rengea le formulaire dans l'armoire et invita l'homme lézard et le Vénérable à partir et dit pour la premiere fois un mot. Un "au revoir" très faible mais néanmoins perceptible se fit entendre, sorti comme par miracle de la bouche de cette homme.
Les deux Ailés ne se firent pas priés, et quittérent ces lieux inaccueillants.
Pas très bavard fit Vorc à Sotek, alors qu'il s'éloignaient vers le hall
Puis les deux chevaliers se dirigèrent d'un pas soutenu, échangeant des commentaires sur la situation, et l'air assez joyeux, en direction de la taverne, ou ils allaient fêter comme il se doit l'évènement.